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L'éditorial de Jim Jarrassé : «Fermeté de Macron avec l'Algérie, mieux vaut tard que jamais»
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En entamant enfin le bras de fer, le président de la République rompt avec la ligne du Quai d'Orsay de Jean-Noël Barrot et se convertit à celle de Bruno Retailleau
Neuf mois après l'arrestation de l'écrivain Boualem Sansal, et au terme d'une succession d'atermoiements présidentiels destinés à ne pas froisser le régime algérien, Emmanuel Macron a fini par se résoudre à hausser le ton. Mieux vaut tard que jamais. En demandant au gouvernement d'agir avec plus « de fermeté et de détermination » à l'égard d'Alger et en actant la suspension de la coopération migratoire, l'Élysée opère une volte-face salutaire. On s'interrogera sur le sens du timing du président, qui aura attendu la torpeur d'août, plus d'un mois après l'annonce du maintien en détention de Boualem Sansal et la condamnation du journaliste Christophe Gleizes, pour changer de braquet.
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Le constat était pourtant établi de longue date. Aucune main tendue n'a empêché le régime du président Tebboune de poursuivre sa stratégie d'intimidation et ses décisions arbitraires à l'égard de certains de nos compatriotes et de notre personnel diplomatique. Aucun acte de repentance n'a convaincu Alger de reprendre…